Le street art de Vhils, une touche d’humanité dans le bitume

Faut-il encore le répéter : le street art ne se limite pas aux tags et aux graffitis. Tout comme la peinture ou la photographie, le street art regroupe une multitude de styles différents.

Des collages de JR aux mosaïques de Space Invaders, certains street artists se distinguent par leur technique atypique. Le portugais Vhils (ou Alexandre Farto de son vrai nom)en fait parti. 

A même pas 30 ans, Vhils s’est imposé dans l’univers du street art grâce à ses oeuvres originales. Ces portraits, à-même le mur, sont comme gravés dans l’édifice.

Crédit Silvia Lopes

Pour les réaliser, Vhils se doit d’être très minutieux : il gratte le plâtre des murs d’immeubles après avoir marquer à la bombe certains points du mur grâce auxquels il parvient à visualiser des ombres et des lumières qui formeront des portraits. La suite se fait à la perceuse, mais sans dégrader le mur qui lui sert de toile. 

Artiste de rue, Vhils expose également, notamment à Londres. Pour les galeries, il utilise d’autres méthodes mêlant eau de javel et acide pour ronger le papier. 

Son objectif : mimer le processus naturel de décomposition du mobilier urbain.

L’idée de mettre en avant des visages est en adéquation avec sa vision du street art. Comme il le dit lui-même, le street art est « une manière de casser la grisaille urbaine, d’ajouter de la couleur aux murs ternes des grandes villes ». En outre, une façon d’humaniser les rues !

Credits Ian Cox